l’opposition dit stop au processus électoral en cours

« Il faut donc laisser l’opposition responsable de ses menaces, le peuple observe très bien et voit ceux qui sont les promoteurs de la violence, de désordre » Wilfried Léandre HOUNGBEDJI

Pour donner une suite à l’opposition qui demande au gouvernement de la rupture de stopper le processus électoral en cours, la présidence de la république prétexte que c’est une fin de non-recevoir qu’elle oppose à cet appel de l’opposition. Joint au téléphone par RFI, le directeur de la communication à la présidence, Wilfried HOUNGBEDJI a fait savoir que le processus électoral s’est déroulé conformément aux lois de la République. A l’en croire, le taux d’abstention est dû au fait que 8 certains ont vendu la peur aux citoyens pour les intimider et empêcher certains d’entre eux à aller aux urnes.
En effet , les composantes de l’opposition béninoise ont organisé une conférence de presse ce lundi 29 04 19 à Cotonou. Les anciens présidents Boni Yayi et Nicéphore Soglo , Candide Azannai, Guy Mitokpè et plusieurs autres politiciens hostiles au régime en place étaient présents à cette rencontre avec les hommes des médias. Dans une déclaration de presse lue par Nicéphore SOGLO, les partis d’oppositions et des personnalités réunis au sein du mouvement « Résistance nationale » ont décrié les conditions d’organisation des législatives du dimanche 28 avril et exprimé quatre exigences assorties d’un ultimatum de 24H au régime de Patrice Talon. Dans leur déclaration, les forces de l’opposition appellent Patrice Talon a présenté « sans délai des excuses publiques au peuple pour toutes les souffrances à lui infligées et à la communauté régionale… » . En premier lieu elles ont fait savoir, « que monsieur Patrice Talon tire toutes les conséquences du rejet à plus de 96% de son projet néfaste, dictatorial de nomination des députés à l’Assemblée nationale ». Secundo, l’opposition demande au « Président Patrice Talon de présenter sans délai, des excuses publiques à notre peuple pour toute la souffrance à lui infligée ». Nicéphore Soglo poursuit, en soulignant que le Président Talon présente des excuses publiques à la communauté régionale, africaine, internationale pour avoir refusé obstinément (…) – de se soumettre- au respect des accords, mécanismes et engagements internationaux souscris par la République du Bénin en matière électorale… »
En troisième point, les opposants demandent au Chef de l’Etat qu’il renonce sans délai à la confiscation du pouvoir législatif ». L’opposition exige du régime Talon qu’il renoue le dialogue avec l’ensemble de la classe politique à l’effet de trouver des solutions consensuelles pour la tenue effective des élections législatives, transparentes et crédibles dans un climat démocratique apaisé, dans l’unité, la paix et la cohésion nationale ».
En marge de la déclaration des forces de l’opposition, l’ancien président Boni Yayi s’est confié à la presse. Il estime que les gouvernants actuels ne sont plus crédibles. L’ancien président assure que c’est intolérable de procéder à la nomination des 83 députés dans un pays démocratique pour une Assemblée nationale, se désole-t-il. Le président d’honneur des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) a laissé entendre : « Talon marchera sur notre corps. Je vous le jure » a-t-il dit
Serge HINNOU

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