Chan 2020 : les leçons à tirer par la Guinée après le premier tour
Le Championnat d'Afrique des Nations vient de connaître son premier épilogue avec la fin des matches de groupe. Huit des seize équipes au départ de la compétition ont obtenu leur qualification pour les quarts de finale. Et parmi ces pays, la Guinée qui, après les trois matches de poule doit tirer leçon afin de bien continuer le tournoi au Cameroun.
Logé dans le groupe D avec la Zambie, la Tanzanie et la Namibie, le Syli local a terminé premier avec une victoire sur la Namibie 3-0 et deux matches nuls 1-1 face à la Zambie et 2-2 face à la Tanzanie. Les trois premières rencontres disputées par les poulains du coach Kanfory Lappé Bangoura ont permis non seulement de jauger le niveau des joueurs individuellement et collectivement mais surtout de mieux se préparer pour poursuivre la compétition une fois la qualification pour les quarts de finale acquise. Le fond de jeu élaboré et mis en exécution par le staff technique aura permis de corriger certaines lacunes.
Aux yeux des observateurs, quelques leçons sont à tirer par la Guinée après cette phase de poule et le staff technique devra également en tenir compte pour la suite de la compétition.
De la gestion des fins de rencontre
Si le premier match disputé face à la Namibie a été facilement maîtrisé par la Guinée qui menait largement au score 3-0, le second face à la Zambie a laissé quelques frayeurs. En effet, les joueurs du Syli n’ont pu résister au combat physique imposé par l’adversaire jusque dans les dernières minutes de jeu. Ce qui a tout naturellement occasionné le but égalisateur. Malgré les différents changements opérés par le coach Bangoura, la bataille du milieu de terrain a quelques fois été à l’avantage des adversaires. Il est bien vrai que les dernières minutes d’une rencontre de football sont toujours difficiles pour toutes les équipes mais pour aller plus loin et conserver l’avance au marquoir il va falloir se surpasser. Dans le même temps, il faut encourager cet esprit de jeu collectif inculqué par Lappé Bangoura à ses joueurs.
L’épreuve des nerfs
Impérial dans ses buts, Moussa Camara a joué un rôle très déterminant dans le jeu de la Guinée. Ses multiples parades ont sauvé l’équipe et sa maîtrise sur la ligne défensive a été des plus importantes. Mais il est également ce joueur qui met tout le staff technique et le public à l’épreuve des nerfs. Le gardien de but du Syli commet souvent de petites erreurs qui font peur et lui même à l’aise dans ces épreuves de nerfs, il s’en sort fort heureusement bien. Dans une compétition du genre, les adversaires observent chacun des joueurs de l’équipe et sont prêts à utiliser les erreurs pour parvenir à leurs fins.
La phase de groupe étant terminée, chaque match désormais est considéré comme étant le dernier en cas de défaite. Et Moussa Camara, exemplaire jusque là dans ses buts doit se garder de « faire peur » non seulement à ses coéquipiers qui lui font une grande confiance mais aussi au staff technique et au public.
Le Rwanda en ligne de mire
Le Syli est désormais averti, le Rwanda dispose d’une équipe qui n’abandonne pas dans le jeu. Le Togo en a fait les frais. Après avoir mené, le Togo s’est vu rejoindre par le Rwanda qui, avec une rage de gagner, a marqué le but victorieux. Il est donc clair que le Syli doit tirer leçon de ce match spectaculaire entre le Rwanda et le Togo et faire attention dans la gestion du jeu et surtout dans le cas d’une avance au marquoir.
La Guinée a une idée approximative du jeu livré par la majorité des pays de l’Afrique Australe dans les confrontations antérieures avant ce championnat d’Afrique et plus récemment la phase de groupe avec la Zambie, la Tanzanie et la Namibie. De quoi mieux se préparer pour disputer ce quart de finale contre le Rwanda.
Le coach Lappé Bangoura a jusque là fait le travail qu’il faut à la grande satisfaction de tout le monde. Le chemin est encore long et les ambitions restent les mêmes. Aux joueurs de jouer leur partition afin de faire vibrer tout un peuple.
Christian ALLIKI